L’association Luchon-Benasque toujours au travail malgré la pandémie

Malgré la pandémie, l’association « Luchon-Benasque » continue à travailler dans le but de désenclaver les deux vallées, l’une française, l’autre espagnole. Depuis plusieurs années, elle milite en faveur du perçage d’un tunnel, qui permettrait de rejoindre la ville de Benasque depuis la cité thermale en moins d’une heure, alors que le trajet nécessite aujourd’hui un peu plus de trois heures de route. Main dans la main avec son homologue espagnole, l’association « Tunel Benasque Luchon », présidée par José Luis Ballarin, l’association poursuit études et rencontres. « Cette idée de tunnel entre Luchon et Benasque est portée par l’association depuis de nombreuses années, confirme le président de l’association, Hervé Liautey. Nous sommes en mesure de produire un dossier technique, environnemental et contenant des orientations financières. Aujourd’hui, l’Europe a débloqué plus de fonds qu’elle ne dispose de dossiers. Je crois tout simplement que la décision de percer un tunnel sera politique, avec la volonté de développer le bien commun local ». « Le maire de Benasque a invité celui de Luchon, nous nous sommes adressés à la communauté de communes des Pyrénées Haut-garonnaises, nous travaillons beaucoup, poursuit José Luis Ballarin. Je crois que nous devons penser à une route touristique, par exemple sur l’Art Roman, sans oublier cet axe important qui pourrait naître entre Toulouse et Saragosse. Ce tunnel permettrait de rétablir des relations transfrontalières qui ont toujours été très riches, en développant le tourisme, l’artisanat local. Du côté espagnol, nous n’avons pas de golf, nous n’avons pas de thermes, ni d’aérodrome…. » Deux associations qui œuvrent dans le but de voir naître un tunnel qui resterait touristique. « Un projet a été déposé auprès du gouvernement d’Aragon, détaille encore José Luis Ballarin. Le tunnel serait long de 8,9 km, avec une altitude de 1.300 mètres côté Benasque, pour ressortir à 1.100 mètres côté français. » « Il sortirait vers l’embranchement entre la route de Superbagnères et de l’Hospice de France, avec un coût estimé de 320 millions d’euros TTC, conclut Hervé Liautey. Je crois que les deux vallées ont tout intérêt à travailler en étroite collaboration afin de revitaliser cette partie centrale des Pyrénées ». Les deux associations devraient fournir dans quelques semaines une étude sur ce qu’un tel projet, entraînerait comme retombées économiques, des deux côtés des Pyrénées.

Source : La Dépêche

https://www.ladepeche.fr/2022/01/20/lassociation-luchon-benasque-toujours-au-travail-malgre-la-pandemie-10057065.php

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